Il était une fois Michael Jackson à Grévin… Forever...

Il était une fois Michael Jackson à Grévin… Forever...

Tous les fans français se souviennent de ce samedi 19 avril 1997 lorsque Michael Jackson vint inaugurer son personnage de cire au musée Grévin de Paris. Voici pour vous le témoignage de Véronique Berecz, responsable des relations extérieures au musée Grévin qui gardera à jamais ce merveilleux souvenir. A noter que le musée Grévin offre gratieusement des invitations aux fans de Michael Jackson afin qu'ils puissent à leur tour visiter le musée marqué par la venu du Roi de la Pop. Nous vous informerons via notre forum de discussion comment vous pourrez gagnez 20 invitations (chacune pour 4 personnes).

Mais revenons à l'HIStoire, place au souvenir, Véronique raconte...
Michael Jackson accepte en 1996 d’entrer à Grévin et de recevoir en juin 1996 à Los Angeles le sculpteur Denis Lonchampt, le décorateur Laurent Teboul et Véronique Berecz, responsable de la communication de Grévin.

Nous avons transporté le modelage en terre glaise du visage de Michael, déjà élaboré par le sculpteur, ce à la grande surprise de plusieurs douaniers américains quand ils ouvraient le sac contenant la précieuse sculpture.
Alors que maintes recommandations nous avaient été faites avant notre départ : ne pas lui serrer la main, il aura un masque, ce ne sera pas facile pour le sculpteur, etc… nous avons été reçu par un Michael Jackson charmant, très professionnel, que cette aventure d’entrer à Grévin amusait beaucoup. Pas de masque, c’est lui qui nous a tout de suite serré la main pour nous dire bonjour, pendant ces 2 deux heures de rendez-vous, il nous posa beaucoup de questions sur la France, le Musée Grévin, pourquoi cet homme dans sa baignoire qui n’était autre que Marat, il compare le sculpteur Denis Lonchampt après avoir vu des photos de sculptures réalisées par ce dernier à Michel-Ange, ce qui nous a valu avec Michael de grands fous-rires.

Nous lui avons parlé de notre bonheur d’avoir visité Universal Studio, et d’avoir fait l’attraction de E.T, lui de nous expliquer que petit garçon, il enviait les enfants qu’il voyait jouer dans les parcs en rêvant de cette vie d’enfant. Michael Jackson, était un perfectionniste, il suivait chaque détail de tout ce qu’il entreprenait, il aurait voulu nous emmener sur le tournage du clip qu’il tournait à ce moment là dans les studios Universal, malheureusement, ce ne fut pas possible car nous devions retourner en France, ce que nous regrettons encore.

En janvier 1997, Michael Jackson était à Montreux pour enregistrer «Stranger in Moscow», Bob Jones nous propose de les rejoindre au Grand Hôtel de Montreux afin de lui présenter son personnage presque terminé.
Il était très satisfait du visage, en revanche, il a ri en voyant le corps qu’il trouvait à juste titre plus proche de Stallone ou de Schwarzenegger, « je suis moins musclé que cela » nous a-t-il dit en riant. Il a enlevé son tee-shirt blanc et j’ai pris les mesures, pour être franche, très impressionnée ! Nous sommes convenus, de nous contacter pour caler la date de l’inauguration.

Courant mars 1997, Bob Jones m’appelle pour me dire : « Véronique, Michael peut venir inaugurer son personnage le samedi 19 avril à 11h00, est-ce possible ? Evidemment c’était possible. S’est enclenché alors l’organisation de sa venue et mon souhait de demander à Marcel Marceau d’être notre surprise pour Michael, lui qui lui avait appris ce célèbre « Moonwalk ». Le Mime Marceau était alors en tournée aux Etats-Unis depuis 3 mois ! Par bonheur et hasard merveilleux de la vie, il revenait en France exactement le samedi 19 avril, son avion atterrissait à 8h00 le matin. Il est d’accord pour être notre surprise et venir directement à Grévin en arrivant.
Grace à la collaboration des services de police et au vue du nombre de fans prévus pour accueillir le roi de la pop, nous avons mis en place un plan précis de protection jusqu’à la fermeture des Grands Boulevards à l’arrivée et au départ de la star.

Daniel Levy de Sony était présent ainsi que Tarak Ben Amar, son producteur en Europe ainsi qu’une centaine d’invités dont Guillaume Durand, Ophélie Winter, Anne Roumanoff…
Tapis rouge et body guards.
11h50, je suis prévenue de son arrivée imminente par Wayne, garde du corps de Michaël. La foule s’agite et scande des Michael... Michael...

La Renault espace immatriculée 415 BAD 77 se gare devant le musée. Michael Jackson sort de la voiture et reste 10 minutes au moins à dédicacer des photos, saluer la foule. Il est heureux et très souriant.

Nous entrons dans Grévin. Tous les invités sont debout dans le théâtre pour l’accueillir, il est ovationné, on l’invite à s’asseoir au premier rang.
Discours de bienvenue de Bernard-Gabriel Thomas, alors Président de Grévin, puis le rideau s’ouvre sur Marceau qui entre en scène. Michael n’en revient pas ! Le sourire aux lèvres, il montre tout de suite sa gratitude pour cette surprise.

Marceau avait souhaité faire son mime du sculpteur jusqu’à l’apparition comme par magie, en lumière du personnage de cire de Michael. On invite ensuite Michael à rejoindre la scène, Marceau et son personnage de cire.

Il semble intimidé, tellement surpris de se voir ainsi en 3D, il tourne autour de son personnage, touche tout doucement le visage puis s’immobilise et applaudit la réalisation en se tournant vers le sculpteur Denis Lonchampt, flatté des compliments de la star.

au et lui font quelques mimes dont le « Moonwalk » puis chacun est invité à quitter le théâtre.

Nous restons quelques privilégiés pour lui faire découvrir le parcours de Grévin. Tout l’amuse dont les personnages des vamps, il est heureux de voir que Marceau est aussi représenté (à Grévin depuis 1956), il est ébloui par le son et lumière du Palais des Mirages, je lui explique que Francis Ford Coppola souhaitait reproduire à San Francisco pour un bar à vin ce show incroyable et unique au monde.

Il découvre le parcours de l’histoire de France, où il admire les décors, les mises en scène et les costumes. Quand on s’arrête devant la scène représentant le petit Mozart jouant chez la Marquise de pompadour, pour Louis XV et le Duc de Choiseul, il trouve cette scène remarquable de vérité. Je lui propose d’y entrer pour une photo avec Mozart, deux génies alors réunis. Il n’ose pas, me dit, vous êtes sûre, je peux ? Oui, je l’aide à enjamber le muret de protection et la photo peut se faire. Je ne sais s’il l’a gardée ensuite dans ses souvenirs.
Son personnage de cire vient d’être installé dans Grévin à son emplacement initial. A côté sont tous ceux qui ont travaillé à son personnage, il les félicite un par un chaleureusement, leur dédicace à chacun l’invitation. Nous prenons l’empreinte de ses mains, il signe une dédicace pour Grévin, visible aujourd’hui à côté de son personnage.

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Il est environ 13h30, nous le raccompagnons à l’extérieur de Grévin où tous les fans l’attendaient.

Là encore il reste devant Grévin plus de 15mn à recevoir des cadeaux donnés par les fans, signer des autographes, même sur un carnet de contraventions tendu par un agent de police féminin, une petite fille, Mélissa, 5 ans, portée par ses parents au-dessus des barrières de sécurité court alors vers nous avec un grand sourire, lui tend une photo à dédicacer. Elle est adorable, il lui dédicace la photo, l’embrasse très gentiment et elle repart en courant.

Les personnes proches de cette petite fille ont compris ! Elle va revenir, une fois, deux fois, trois fois, ce qui nous a fait tous beaucoup rire dont Michael qui a fini par la prendre dans ses bras et attendre pour que les parents puissent prendre une photo. Elle et ses parents s’en souviendront toute leur vie !

Michael avait un regard tendre vers les enfants sans aucune arrière-pensée, je peux l’affirmer. Il aimait leur spontanéité et leur regard pur sur les autres comme lui.
Nous sommes fiers aujourd’hui de n’avoir jamais cédé aux pressions qui nous demandaient de retirer le personnage, répondant qu’il n’avait pas été jugé coupable et que la présomption d’innocence existait. Nous avons eu raison.

Michael Jackson, sur les Grands Boulevards parisiens, devant le Musée Grévin fut un des moments forts de l’histoire du quartier et de Grévin.

Michael Jackson était vraiment heureux d’être là, de revoir le mime Marceau et de pouvoir remercier ses fans, qu’ils puissent le photographier, un souvenir inoubliable pour lui et pour eux.

Merci Michael pour ton grand talent de compositeur, de danseur, de chorégraphe, ta créativité, tes concerts grandioses, ta gentillesse et ces si jolis moments.
Michael est revenu la semaine suivante pour revoir Grévin et le faire visiter à des amis qui ne pouvaient pas être là le jour de l’inauguration.

La petite Mélissa qui avait 5 ans en 1997 est depuis, revenue voir son idole.

Encore merci à :
Laurent Hopman et Julien Derain de Captain Eo, journal du fan club officiel de Michael Jackson
Mr Bob Jones, producteur de Michael à cette époque
Monsieur Marcel Marceau et Evelyne Houte-Drouet
Denis Lonchampt, le sculpteur, Laurent Teboul, décorateur
Tarak ben Ammar de Quinta Communications et Nora Touil
Sony .

MJFrance remercie Véronique Berecz pour sa gentillesse, son témoignage exclusif et ses superbes photos.