[ARTICLE] "Mort sur ordonnance" - Le Monde.

ATTENTION: Je tiens à préciser que cet article contient des détails qui peuvent heurter la sensibilité de certains. Ne le lisez pas si vous ne vous en sentez pas la force. 4 ans après, la douleur est toujours présente, mais personnellement j'ai appris des choses dans cet article.
Cet article permet également de montrer à ceux qui posent toujours la question " Pourquoi M.Jackson s'est fait blanchir la peau?", qu'il était bien atteint de vitiligo.

Citation :

LE MONDE | 21.07.2013 à 16h48 • Mis à jour le 24.07.2013 à 13h56 |
Par Sandrine Cabut

L'été en séries : autopsies célèbres (1/6).

Vendredi 26 juin 2009, 10 heures. A l'institut médico-légal de Los Angeles, le docteur Christopher Rogers, chef du service de médecine légale, s'apprête à effectuer l'autopsie du cas 2009-04415, dont le dossier est résumé en quelques lignes : "Le défunt est un homme noir de 50 ans qui a souffert d'un arrêt respiratoire alors qu'il était à domicile entre les mains de son médecin traitant. Le jour de sa mort, le défunt s'était plaint de déshydratation et de ne pas pouvoir dormir. Quelques heures plus tard, il a cessé de respirer et n'a pu être réanimé. Les secours l'ont transporté au centre médical UCLA, où le décès a été constaté. Le défunt prenait plusieurs médicaments sur ordonnance, dont clonazépam, trazodone, diazépam, lorazépam [sédatifs], et flomax [traitement de l'adénome de la prostate]. On ne sait pas s'il prenait ces traitements régulièrement. Le défunt souffrait de vitiligo et n'avait pas d'antécédents de problèmes cardiaques."

La fiche d'identité précise que Michael Joseph Jackson, né le 29 août 1958, 1,75 m, 61,7 kg, a été déclaré mort le 25 juin 2009 à 14 h 26, d'une cause présumée accidentelle ou naturelle.
La nouvelle du décès brutal de la star de la pop, en pleine préparation d'une série de concerts après des années d'absence de la scène, a déjà fait le tour de la planète. Les médias évoquent une "crise cardiaque". Puis l'hypothèse d'une overdose médicamenteuse se précise, d'autant que l'on sait le chanteur accro de longue date aux antalgiques et tranquillisants.

LE VERDICT EST SANS AMBIGUÏTÉ

Mais ce n'est que fin août que les conclusions du rapport d'autopsie sont rendues publiques. Le verdict est sans ambiguïté. La mort est due à une intoxication aiguë au propofol, un produit anesthésique. C'est un homicide. A la demande de la police de Los Angeles, le compte rendu lui-même reste confidentiel.

Quatre ans et deux procès plus tard, les derniers secrets entourant la fin de la vie et la mort de "Bambi" sont à portée de clavier. Le rapport d'autopsie, qui a été l'un des éléments-clés dans la condamnation de son médecin traitant – le cardiologue Conrad Murray – à quatre ans de prison pour homicide involontaire en novembre 2011, est désormais disponible. L'intégralité du document peut être téléchargée sur le site Autopsyfiles. Il est tout aussi facile de dénicher sur le Web des photos de l'idole réalisées après sa mort, et même, depuis quelques semaines, une série stupéfiante de clichés de la "scène du crime". La chambre de style Louis XV de Bambi apparaît encombrée de matériel de perfusion, bouteilles d'oxygène, ordonnances, boîtes de médicaments dont des flacons de propofol entamés...

Ces photos, qui en disent long sur la détresse du musicien et son addiction aux médicaments, sont publiées dans les médias alors que se tient, depuis fin avril, un nouveau procès. Le clan Jackson accuse AEG, producteur de la dernière tournée du chanteur, d'avoir fait preuve de négligence en engageant le docteur Murray pour le soigner et de l'avoir mis sous pression.

"CES RÉSULTATS SONT TRÈS ANORMAUX"

La lecture du compte rendu d'autopsie a réservé bien des surprises. Outre les nombreuses cicatrices (dont certaines dues à la chirurgie esthétique) et des zones de dépigmentation, il est apparu que Michael Jackson avait "des tatouages sombres autour des yeux et au niveau des sourcils" et "un tatouage rose dans la région des lèvres". La raison ? Il s'était fait tatouer pour cacher son vitiligo, une maladie auto-immune responsable de dépigmentation cutanée dont il était atteint depuis des années. La moitié antérieure de son crâne était aussi le siège d'un tatouage foncé, et il portait une perruque pour dissimuler sa calvitie (sans doute la séquelle d'une brûlure du cuir chevelu survenue lors d'un tournage, en 1984).

Le roi de la pop souffrait par ailleurs de pathologies relativement banales chez un quinquagénaire : polype au côlon, ostéoarthrite, adénome de la prostate (traité). Plus étonnant, l'examen microscopique de ses poumons a révélé de nombreuses lésions. "Ces résultats sont très anormaux. Dans la vie, une telle pathologie peut être responsable d'un essoufflement et d'une gêne respiratoire, et aussi d'une toux chronique", analyse l'anesthésiste Richard Levy dans un article décortiquant l'autopsie de la star (publié dans Forensic Research, en 2011). Le praticien ajoute : "Avec ce problème pulmonaire, il aurait été difficile pour Michael Jackson de se dépenser physiquement, et il aurait été rapidement fatigué."

Cet avis est partagé par Frédéric Maître, anatomopathologiste à l'Institut médico-légal de Paris, qui confirme que ce type de lésions occasionne des troubles respiratoires à l'effort : "Les données de l'autopsie montrent que le chanteur n'était pas en excellent état général. L'atteinte pulmonaire et les lésions rhumatismales sont compatibles avec une maladie lupique chronique. Le diagnostic de cette pathologie auto-immune, qui atteint plusieurs organes, avait été posé quelques années plus tôt chez Michael Jackson, mais ce n'est pas une certitude."

"UN SURDOSAGE AU PROPOFOL NOUS A PARU À PEINE CROYABLE"

Le chanteur aurait-il vraiment pu assurer la chorégraphie de ses spectacles, censés commencer dans les jours qui ont suivi son décès ? Une chose est sûre, il aurait sans doute pu vivre longtemps si sa dépendance au propofol n'avait pas provoqué sa mort. Les examens toxicologiques ont permis de détecter des niveaux élevés de cet anesthésique, et la présence de benzodiazépines (somnifères ou calmants) qui ont aussi pu contribuer au décès.

"Quand on a appris que c'était un surdosage au propofol, cela nous a paru à peine croyable", se souvient le professeur François Chast, chef du service de pharmacie clinique des hôpitaux universitaires Paris Centre. Car comme l'a prouvé l'enquête, le produit a été administré à Michael Jackson complètement hors de ses indications et des conditions requises. "Au bloc, le propofol est un médicament d'une grande sécurité, il est rapidement éliminé, ce qui en fait un produit idéal de la chirurgie ambulatoire. On dort dès qu'il est perfusé et on se réveille très vite après l'arrêt, poursuit le pharmacologue. Mais il ne peut être utilisé qu'en milieu hospitalier, avec un monitorage cardio-respiratoire et le cas échéant du matériel de réanimation."

De fait, les dépendances au propofol – "mon lait", comme l'appelait Michael Jackson en référence à la couleur de ce produit – sont rarissimes. De plus, depuis la mise sur le marché de ce médicament, au milieu des années 1980, les quelques dizaines de cas qui ont fait l'objet de publications sont des personnes du monde médical : médecins, en particulier anesthésistes, ou infirmières de bloc. En dehors de Michael Jackson, un seul cas d'abus de propofol a été rapporté chez un non-professionnel de santé, écrit le docteur Bruno Mégarbane dans un article paru dans la revue Réanimation, en 2010.

Des enquêtes menées chez des soignants montrent que le médicament est souvent pris au départ pour dormir ou se détendre, et qu'il induit rapidement une dépendance. Le "craving" (envie répétée et irrépressible de s'administrer le produit) "est intense et persistant, pouvant expliquer l'installation d'une addiction chez certains sujets vulnérables", relève Bruno Mégarbane. Chez les professionnels de santé, le mauvais usage est souvent découvert au moment du décès ou d'une complication, accident de voiture par exemple.

Le docteur Murray, qui traitait les problèmes d'insomnie de Michael Jackson depuis six semaines et lui donnait du propofol "chaque soir", comme le souligne dans son article Richard Levy, avait tous les éléments pour s'inquiéter de cette dépendance, et prévenir son risque élevé d'issue fatale.

Sandrine Cabut

Pauvre Michael, il a souffert toute sa vie physiquement et mentalement. Et il a quand même su rester fort alors que n'importe qui se serait déjà foutu une balle dans la tête.

J'ai lu une phrase sur un forum (MJackson), qui m'a marquée et est tellement vraie:

"Personne sur terre ne pourra jamais comprendre ce que c'est d'avoir été.........Michael Jackson. Cela dépasse l'entendement."

Et je pense que personne n'aurait aimé avoir sa vie, parce qu'en dehors de la gloire, célébrité, il n'a pas eu de vie, pas eu d'enfance...

Mais carrément, quand je vois ça, je me dis que sa mort c'est une libération pour lui. Je sais que ça à l'air moche comme ça mais c'est la vérité.

merci pour l'info gazou,
c'est triste quand même d'entendre tous ça, il ne mériter vraiment pas de vivre tous ça

C'est incroyable tout ce qu'il avait quand même.

Oui, je ne pensais pas que c'était à ce point là. Il avait toujours le sourire. On n'était loin de la réalité

Mais carrément et le pire c'est que son entourage l'enfonçait: - Les rapaces - Les médias - Les affaires de pédophilie - la famille qui ne l'aide pas pour un sou - Et là t'as ça.Mais c'est pire que l'enfer !

Ce qui me sidère, c'est que PERSONNE ne voyait qu'il était accroc à tous ces médocs?
Et même les médecins: même si c'est une personne célèbre, il n'auraient pas du fermer les yeux et lui donner accès à tous ça...

Mais carrément, mais ils s'en foutent, ils voulaient l'argent donc même s'ils mettaient en danger la vie de leur patient tant qu'ils avaient leur fric ça leur allait bien le reste ils s'en battaient les couilles mais puissant. Et en plus vu que Murray n'a eu que 4 ans, j'me dis qu'ils devaient pas trop s'en soucier non plus aussi, ils feraient 4 ans de prison mais ils seraient riches.
Les autres eux a part chialer devant les caméras ils faisaient pas grand chose, le pire c'est que maintenant que Michael est mort ils font "Oui je savais qu'il se passait ça", ils savaient tous mais ils n'ont rien fait et quand on leur demande pourquoi ils n'ont rien fait ils nous sortent "On ne nous à pas laisser approcher Michael", puis les gardes du corps c'est pareil au lieu de protéger Michael ils s'amusent à lui inventer une vie de star capricieuse et le pauvre Michael shooté et crédule se fait avoir et dit "Je n'ai pas compris ce qu'il se passe".
Et maintenant que ça leur à sauté à la gueule ils sont entrain de chialer pour la plupart "Oh Michael tu étais quelqu'un de magnifique" oui certes c'est bien de chanter des louanges mais en attendant c'est de leur fautes à tous !
Michael agonisant sur un lit dans une pièce en verre eux tous (famille, amis, entourage, personnel et etc...) seraient devant la vitre entrain de regarder et de pleurer comme s'ils ne pouvaient pas entrer alors que la porte est ouverte et qu'ils peuvent faire quelque chose !
Mais nooooooooooooon c'est tellement plus facile de chialer devant les caméras et de laisser faire au lieu de virer tout le monde, de prendre Michael et de le secouer pour lui dire clairement qu'il ne doit pas se laisser faire, qu'ils sont tous entrain de le manipuler et de lui dire amen à tout ce qu'il veut. Parce qu'a force de tout le temps de lui dire "Oui" Michael il prend confiance et se fait attraper, alors quand on me dit que Michael se montrait méfiant et qu'il ne faisait confiance à personne ça me fait rire quoi !
Je ne crois pas que quelqu'un qui soit naïf comme Michael ai la capacité de se méfier.

J'ai lu d'autres articles sur Michael concernant son addiction aux médicaments... Je ne sais pas si je "peux" l'écrire sur le forum ou pas. Je ne sais pas comment les fans et les membres le prendront...

Je sais pas non plus =/

Tu veux que je t'en parle par mp pour voir ce que t'en penses ?

Ouais fait voir comme ça on sera fixé si on peut ou pas =)

Je t'ai envoyé les liens des articles. Tu me diras ce que tu en penses...

merci Gazou. ca resume le tout. il aurait pu vivre bien longtemps (capable de tenir ou non le rythme de la scene) sans murray et le propofol.

Human Nature a écrit:

Ce qui me sidère, c'est que PERSONNE ne voyait qu'il était accroc à tous ces médocs?

Je doute sérieusement que certains n'étaient pas au courant des addictions de MJ aux médicaments. Même si, je pense, l'accès à sa chambre devait être restreint -ce qui est logique -, le fait de voir un médecin passer aussi souvent à la maison doit finir par mettre la puce à l'oreille.

Human Nature a écrit:

Et même les médecins: même si c'est une personne célèbre, il n'auraient pas du fermer les yeux et lui donner accès à tous ça...

Au stade où en était MJ je pense que les médecins de son entourage ont fait table rase du serment d'Hippocrate depuis longtemps : MJ, c'était avant tout un contrat fructueux pour celui qui s'en occupait, donc s'opposer à ses volontés d'utiliser le propofol et son arsenal de poisons en tout genre, ça revenait à perdre de très très gros sous. Maintenant, le problème, enfin le gros du problème, là, c'est pourquoi les juges ont déduit que MJ était mort d'une overdose de propofol alors que selon les spécialistes ça serait impossible?

Je pense qu'on n'est qu'au début de cette histoire...

Smooth a écrit:

Je pense qu'on n'est qu'au début de cette histoire...

Je pense aussi... Ca fait 4 ans, et pourtant j'en apprends encore... Cet article m'a sciée... Mais je n'ai pas le cran de choper le résultat de l'autopsie, c'est trop dur....