[FRANCK DILEO] Topic Unique.

Le site américain Hitsdailydouble a publié une interview exclusive avec Frank Dileo, qui a été le manager de Michael Jackson de 1984 à 1989 et avait récemment été réembauché afin d’accompagner l’artiste sur le « This Is It Tour ». Voici pour vous une traduction de cet entretien.

C’est un peu comme dans Le Parrain III… Juste quand vous pensiez être hors jeu, on vous a fait revenir. Comment vous êtes-vous retrouvé à collaborer de nouveau avec Michael ?
C’est Michael qui m’a rappelé il y a quelques années, après son retour de Bahreïn, il a ensuite séjourné en Irlande et à Vegas pendant un moment. Nous avons bavardé, il m’a rappelé et nous avons commencé à discuter de projets de films. Il y avait quelques scénarios qu’on voulait développer et produire. Par la suite, il s’est engagé à faire ces concerts. Il m’a appelé au mois de mars et il m’a dit : « Frank, j’ai besoin de quelqu’un qui a un peu d’expérience. Est-ce que tu aimerais redevenir mon manager et prendre tout ça en charge ? » Et je lui ai répondu « Oui, bien sûr ». Quand je suis entré en fonction, tout était déjà signé. Le Dr Tohme Tohme – qui est quelqu’un dont je ne veux pas parler dans cette interview – avait mal géré le calendrier des dates, chose dont je devais m’occuper, parce que Michael ne voulait pas monter sur scène plus de 2 fois par semaine.

Michael était-il au courant qu’il avait signé pour jusqu’à 50 concerts ?
Absolument. J’ai lu le contrat. Je sais quel était le nombre de dates minimum ainsi que le nombre de dates maximum. Ce contrat a été lu à Michael par trois avocats différents, ainsi que par le Dr Tohme. Il voulait battre le record de Prince et entrer dans le Guinness des Records. C’est lui qui a choisi le nombre 50. La demande était suffisamment forte pour envisager 85 concerts mais il s’était arrêté sur 50. C’est ce qu’il voulait et c’est ce qui s’est passé. Par contre, le Dr Tohme lui a calé trois ou quatre concerts par semaine. J’essayais d’ajuster ça et de déplacer des dates pour que ce soit plus acceptable pour Michael.

Qu’avez-vous fait depuis que vous avez été le manager de Michael pour la première fois ?
Dans les années 90, j’étais à New York au sein d’une société de management. Puis je me suis retiré un moment pour passer du temps avec mon fils et ma fille, quand ils étaient à l’université. Mes enfants n’ont pas pu passer beaucoup de temps avec moi en grandissant parce que j’étais souvent absent donc j’avais le sentiment que je leur devais ça. Ca a duré sept ans. J’ai beaucoup travaillé comme consultant. Je possédais une part de Tribeca Grill (Ndt : restaurant new-yorkais) avec Robert DeNiro, qui marchait très bien. En 2004, j’ai perdu la vue et il a fallu six opérations chirurgicales pour que je puisse voir de nouveau. J’ai encore une vision limitée. C’est à cause du diabète que ma rétine s’est décollée. J’ai complètement perdu la vue à un oeil et 80% à l’autre oeil. Ils ont mis deux ans à trouver la cause. Il y a encore beaucoup de tissu cicatriciel et je ne vois pas bien en pleine lumière. Je dois porter des lunettes noires tout le temps. Je dois bouger la tête pour voir certaines lettres parce que j’ai un « V » permanent dans mon champ de vision.

Vous avez assisté à la plupart des répétitions.
A la moindre répétition. Il était en forme. Il s’échauffait avec Lou Ferrigno. Il dansait tous les jours pendant plus de trois heures après son échauffement. Il était préparé. Souvent, il regardait et donnait des instructions. Il y avait des chansons qu’il avait chantées toute sa vie. Il n’avait pas besoin de s’investir à fond tous les jours. Les dernières semaines, il a mis les bouchées doubles. La soirée précédant sa mort, quand il est sorti de scène après avoir interprété 10 ou 11 chansons, Kenny Ortega l’attendait en bas des marches, nous nous sommes tous serrés dans les bras et Michael a mis son bras autour de nous, et nous autour de lui, pour le conduire jusqu’à sa loge. Et il a dit « Frank, je suis prêt. Je vais faire les 50 concerts. Ne t’imagine même pas que je ne vais pas y arriver ». Nous avons évoqué la possibilité qu’il chante dans des stades après les 50 dates. Il m’a dit : « Frank, je n’ai jamais été aussi heureux. Depuis que tu es de retour, les choses se passent bien. Je vois la lumière au bout du tunnel. On l’a fait une fois. Il est temps pour nous de le refaire ». C’est la dernière fois que je l’ai vu en vie.

Les gens disaient que Michael pesait 50 kilos et n’était pas en forme physiquement.
Ce sont des conneries. Il ne pesait pas 50 kilos. Il pesait autour de 64 kilos… 70 grand maximum.

Vous me dites qu’il était confiant, prêt à relever ce défi…
Il savait qu’il avait 50 ans et que les autres danseurs étaient jeunes. Il s’était entraîné au point d’être sûr de pouvoir y arriver. Michael avait l’esprit de compétition. Que vous ayez 5 ans ou 40 ans, vous ne pouviez pas danser mieux que Michael Jackson. Tôt ou tard, il vous aurait dépassé. Il travaillait dur pour ça.

Comment avez-vous appris que Michael n’allait pas bien ?
Un fan m’a appelé et m’a dit qu’il y avait une ambulance devant la maison de Michael. Je venais de m’asseoir pour déjeuner. J’ai appelé l’assistant de Michael et je lui ai demandé ce qui se passait, il m’a répondu que quelque chose n’allait pas et qu’il était en route. Donc je suis monté dans ma voiture et j’ai conduit jusque chez lui. Quand je suis arrivé devant la grille, on m’a dit que tout le monde était déjà parti. J’ai fait demi-tour et je suis allé à l’hôpital UCLA. Pendant que j’étais dans la voiture, Katherine a appelé et je lui ai conseillé de nous rejoindre à l’hôpital. Nous sommes entrés, ils étaient en train de s’occuper de lui dans une pièce. Je me suis dit qu’il allait aller mieux. Et puis l’infirmière est sortie, elle m’a regardé… Je l’ai regardée… et j’ai failli m’évanouir. Son regard m’a dit que c’était fini mais qu’ils allaient continuer la réanimation jusqu’à ce que sa mère arrive. Pendant ce temps-là, les enfants étaient tous les trois dans une autre pièce. J’ai dû y aller avec un médecin et une assistante sociale pour leur annoncer ce qui se passait. C’est une chose que je ne veux plus jamais, plus jamais avoir à refaire. Excusez-moi un instant, je suis à deux doigts de pleurer. Je vais boire un peu d’eau.

Comment ont réagi les enfants ?
Exactement comme on l’imagine : ils se sont précipités vers moi, se sont agrippés à moi en pleurant et en hurlant. Finalement, Jermaine et LaToya sont arrivés, puis Randy… Et une assistante sociale a commencé à leur parler. Pendant ce temps-là, je m’occupais de la presse, j’essayais de tenir tout le monde à l’écart, j’ai fait en sorte que la sécurité s’organise. On m’a alors dit que les enfants voulaient voir leur père. Donc ils ont déplacé Michael dans une chambre et l’ont recouvert d’un drap. J’y suis allé le premier, j’ai pu le serrer dans mes bras, l’embrasser et lui dire au revoir… et 20 minutes après, les enfants et le reste de la famille ont pu faire la même chose. Tout le monde l’oublie mais pour moi, Michael n’était pas seulement un client. C’était mon ami. Je me suis toujours occupé de sa carrière dans cette perspective. Nous étions amis dans les années 80 et nous le sommes restés après qu’il m’ait licencié. Nous avons toujours été amis.

Saviez-vous que Michael avait un problème avec les médicaments ?
Je ne savais pas. Je réalise qu’il est allé en cure de désintoxication. Je l’ai questionné sur le sujet en mars et il a été très indigné par ma question. Il m’a répondu : « Frank, tu crois vraiment que je ferais quelque chose qui mettrait mes enfants en péril et les laisserait seuls ? Ne sois pas stupide ». On répond quoi, face à ça ? Est-ce que les personnes souffrant d’une addiction admettent qu’elles consomment des médicaments ? Non. Donc j’ai dû le prendre au mot. Il avait 50 ans. Jusqu’où pouvais-je insister ? Je n’avais jamais entendu parler du truc qu’il est censé avoir pris (le propofol). Quand j’ai entendu ça à la télé, je n’en croyais pas mes oreilles.

Que pensez-vous des deux médecins qui font l’objet de l’enquête, le Dr Arnold Klein et le Dr Conrad Murray ?
Michael allait chez le Dr Klein depuis des années. Je ne sais pas comment Michael a rencontré le Dr Murray. Michael m’en a parlé quand il m’a dit que son contrat prévoyait qu’AEG embauche un médecin pour l’accompagner à Londres, il m’a précisé qu’il voulait le Dr Murray, affirmant que c’était son médecin de famille. La somme qu’il demandait au départ était scandaleuse. J’ai dit à Michael que pour ce prix là, je pouvais lui acheter un hôpital entier.

Les médias disent qu’AEG le payait 150 000 dollars par mois.
C’est ce que j’avais accepté. Mais ce qu’il demandait au départ était astronomique. AEG n’a pas embauché le médecin. C’était le médecin de Michael depuis des mois. AEG lui a simplement avancé l’argent, qui faisait partie du budget. Je l’ai rencontré une fois pour m’assurer que Michael avait les bonnes vitamines, déterminer quels smoothies lui préparer, s’il fallait lui donner du G2 ou du Gatorade après le concert… Il nous a dit qu’il était cardiologue et j’ai plaisanté : « Michael, c’est parfait ! J’ai déjà fait trois attaques et j’ai sept prothèses vasculaires dans le coeur. Donc si je m’écroule à Londres, ce type sera sur place ! »

Le Dr Murray est la dernière personne à avoir vu Michael Jackson en vie.
Oui, c’est exact. Personne ne sait ce qui s’est passé dans cette chambre. Nous devons attendre les résultats de l’autopsie et des analyses toxicologiques. Je sais que les premiers résultats de l’autopsie révèlent que les organes de Michael étaient en bonne santé, son foie allait bien, son coeur était fort. Ils ont conclu qu’il n’avait pas eu d’attaque cardiaque, que ça devait être une forme de réaction allergique ou quelque chose que son corps n’a pas toléré. Il y a eu une réaction anormale.

Où en êtes-vous actuellement ?
Il y a quelques points à éclaircir. Je dois m’assurer que les administrateurs de son patrimoine comprennent certaines choses que je sais. J’ai été nommé au conseil d’administration de Sony/ATV Music Publishing. Donc j’ai un rôle à jouer là-bas. C’est Michael qui a écrit la lettre pour que je sois nommé. Après qu’ils aient écarté le Dr Tohme, ils ont fait venir Joel Katz et moi-même.

Est-ce que ça vous attriste de voir que les désaccords internes de la famille sont maintenant étalés sur la place publique ?
C’est triste parce qu’il y a beaucoup de mauvaises informations qui circulent. La famille ne savait pas ce qui se passait. Ils ne voyaient pas Michael tous les jours comme c’était mon cas. Il était surtout proche de sa mère et de ses enfants. Mais je lui ai donné un espace personnel pour qu’il passe du temps avec sa famille. Certains d’entre eux évoquent des sujets sur lesquels, selon moi, ils n’ont pas assez de connaissances pour en discuter. C’est l’émotion, tout simplement. Ils doivent faire face aux faits et prendre des décisions.

Quelle était la relation de Michael avec son père ?
Joe était son père, et c’est ce que Michael voulait. Il ne voulait pas entendre parler de travail. Il voulait juste qu’il soit son père. Il voulait être aimé comme un fils, pas comme une marchandise.

Cela a-t-il été le cas ?
Je ne sais pas. Regardez l’interview de Larry King avec Joe Jackson et vous aurez la réponse. C’était une catastrophe ambulante.

Vous devez encore être en état de choc…
[i]Michael avait créé l’un des meilleurs spectacles de l’histoire, une production à 27 millions de dollars. Je l’ai accompagné là-dedans tous les jours. C’est triste de se dire que les gens ne le verront jamais. Mais la chose la plus importante, c’est que j’ai perdu mon ami. C’est ça qui compte pour moi. Quant au reste, c’est la vie…

D’où vient votre surnom « Tookie » ?
Le chef de la police de Pittsburgh est venu voir mon père quand je suis né et il m’a appelé comme ça. Et puis c’est devenu « Tukkie » quand j’ai rencontré ma femme. Tous les gens que je connais depuis mon enfance m’appellent « Tookie ». Pour tous ceux que j’ai connus après avoir rencontré ma femme, c’est « Tukkie ». Nous sommes mariés depuis 32 ans. Je suis le seul type de l’industrie du disque qui n’est jamais allé en cure de désintox et qui n’a jamais divorcé.

Il a tenu des propos similaires à ceux d’une interview accordée quelques jours plus tôt mais il a également donné quelques détails supplémentaires sur Michael Jackson.

Il a notamment évoqué l’affaire AllGood Entertainment qui a empoisonné les deux derniers mois de la vie de Michael Jackson (pour rappel : menace de procès, emballement médiatique et pression pour que ce concert familial prévu en 2010 ait lieu alors que Michael y était opposé).

Extraits de l’interview :

Citation :

Prêt physiquement
« Les répétitions se passaient bien, il s’alimentait correctement. Nous faisions en sorte qu’il ait ses boissons protéinées, la bonne nourriture. Nous (…) lui faisions porter des repas. Il les mangeait.
Il disait qu’il n’avait pas faim mais il mangeait. »

F. Dileo a répété que Michael Jackson était au courant pour les 50 concerts, qu’il avait fait lire le contrat par 3 avocats : « Il était très intelligent. [Il] savait que 10 concerts ne pourraient pas rentabiliser un spectacle qui coûtait 27 millions de $. »

A propos de l’addiction de Michael aux médicaments : « J’étais au courant dans le passé mais je ne savais pas si c’était toujours le cas. Je ne le sais toujours pas.
Parce que ce qu’il faut bien savoir, c’est que pour être assuré par la compagnie Lloyds de Londres, il faut passer un examen médical.
L’examen de 4 heures est fait par un médecin indépendant qu’ils ont mandaté.
Ils ont envoyé un médecin de New-York. Ils l’ont examiné. (…) Ils ont déclaré qu’il était en bonne santé.»

Le contrat signé avec AllGood Entertainment :
Selon Patrick Alloco de AllGood Entertainement, en 2008 Joe Jackson avait approché AllGood en compagnie des managers Leonard Rowe et Frank Dileo, pour leur proposer cette idée de concert des Jackson.

Une réunion a eu lieu à la mi-mai 2009. Le même jour Jackie, Tito, Jermaine, Marlon et Randy Jackson ont publié un communiqué pour démentir toute implication dans un concert familial en 2010.
« Joseph voulait avoir une réunion avec Leonard Rowe, Michael, Randy Phillips et moi, et Paul Gumbaway . Katherine est venue à la réunion. C’était à l’Hôtel Beverly Hills dans un bungalow (…)
Michael est resté dans sa voiture jusqu’à ce que Randy et Paul arrivent. J’étais hors de la ville. Ils ont fait cette réunion. (…)
Joe Jackson et Leonard Rowe ont posé tout un tas de questions et Randy leur a répondu. »

F. Dileo n’était pas présent mais Michael lui a décrit ce qui s’est passé.
Cette réunion a eu lieu le 15 mai, un vendredi. F. Dileo est revenu le dimanche ou le lundi et Michael lui a fait part sa volonté de virer le promoteur Leonard Rowe.
Une lettre a donc été faxée au promoteur pour lui indiquer le 20 mai qu’il ne représentait plus les intérêts de Michael Jackson.
Leonard Rowe affirme n’avoir jamais reçu cette lettre et que la réunion s’est en fait tenue 3 semaines avant la mort de Michael Jackson.
Frank Dileo dément ces affirmations : « Je sais qu’il l’a reçue. (…) Son calendrier des faits est erroné. »

Selon F. Dileo, « [Michael] a signé sous la pression (en 2008 pour le concert familial, ndlr) . Il a oublié d’envoyer cette lettre plus tôt. Après la réunion, il a vu comment ils agissaient et il m’a dit Frank , on oublie tout ça . Nous devons virer Leonard.
Je lui ai dit « Ok ». »

A propos des affaires de Michael Jackson :
« Michael aimait que l’on ne mélange pas les affaires et la famille. Il n’aimait pas que sa famille interfère dans ses affaires. (…)
Il a donné à Katherine certains droits sur ses affaires car il avait confiance en elle. Mais il ne souhaitait pas que [sa famille] soit au courant de ce qu’il voulait faire. ».

Selon F. Dileo, Michael était proche de ses frères et sœurs mais pas quand il s’agissait des affaires : « Vous pouvez être proche de votre frère mais ne pas vouloir qu’il jette un œil à votre contrat. »

Raffles van Exel, président de la société Raffles Entertainment, a décroché un entretien exclusif avec Frank Dileo. Les questions ont été choisies par les responsables du site anglo-saxon MJJ Community parmi un ensemble de questions posées sur leur forum par les fans. Raffles précise que Diléo n'a pas eu connaissance des questions avant l'interview. Celle-ci devait initialement avoir lieu plus tôt mais en raison de leur difficulté à accorder leurs emplois du temps respectifs et de la sortie de This Is It, elle a été reportée.

Interview de Frank Diléo, manager de Michael JacksonLa première question posée concerne le groupe "This Is Not It". Plusieurs fans membres de ce groupe ont écrit des lettres à Michael Jackson peu avant son décès, exprimant leurs inquiétudes quant à son état de santé et sa maigreur de plus en plus prononcée. Raffles demande à Diléo quel est son point de vue sur le sujet. Il répond que c'est une bonne chose qu'ils lui aient fait part de leurs préoccupations concernant son bien-être. Il explique que l'un des membres de l'équipe de Michael Jackson s'était inquiété de sa perte de poids. Il a donc questionné le médecin et celui-ci a déclaré qu'il était "en forme" et que s'il avait perdu quelques kilos, c'était parce qu'il le souhaitait. Selon le médecin, il mangeait équilibré et il s'alimentait normalement.

Diléo raconte que Michael Jackson pesait 62 kilos (et non 49 kilos, comme d'autres sources l'affirment). Il affirme que lorsqu'il l'a revu en mars 2009, il pesait entre 64.4 et 65.8 kilos. Selon lui, les inquiétudes concernant son poids n'étaient pas justifiées, il juge même que l'artiste avait un régime alimentaire bien plus strict dans les années 80 (où il était végétarien et jeûnait une fois par semaine).

Raffles évoque ensuite Karen Faye qui a ouvertement admis sur sa page Facebook que "quelque chose n'allait pas". Diléo répond que beaucoup de gens côtoyaient Michael Jackson en dehors de Karen Faye... et que beaucoup d'entre eux n'avaient rien remarqué d'anormal. Il déclare simplement : "Karen Faye a son opinion. Elle a le sentiment qu'elle était très proche de Michael. Je respecte ça. C'est son avis".


La question suivante concerne les propos de Marlon Jackson, qui s'est exprimé sur CNN et a déclaré que son frère ne se sentait pas bien le matin du 25 Juin et le 24 au soir. "Si c'est vrai, pouvez-vous nous dire pourquoi Michael ne se sentait pas bien ? A-t-il demandé à aller à l'hôpital le matin du 25 Juin ?" Diléo répond par la négative et explique que selon lui, Michael Jackson n'a pas parlé à Marlon le 24 au soir ou le 25 au matin. Il déclare qu'ils ont quitté le Staples Center tard le soir, vers minuit, que l'artiste était très heureux : ils avaient évoqué une émission spéciale pour Halloween sur NBC, des projets autour du film Ghosts (pour lesquels ils avaient défini quelle serait la participation du chanteur). Michael Jackson est rentré chez lui et Diléo confie :

"Quel que soit ce qui s'est passé chez lui, ça relève de sa vie privée. Je ne peux pas l'expliquer. Michael Jackson était un adulte. Quand nous quittions le Staples Center - ou tout autre endroit où nous répétions - je rentrais chez moi et lui chez lui. Il voulait un peu d'intimité. Il voulait que son temps libre reste du temps libre".

Raffles explique ensuite que certains fans pensent qu'AEG a mis au point un complot pour assassiner Michael Jackson. Diléo répond que cette théorie est fausse, que l'accusation est scandaleuse et explique qu'AEG n'aurait eu aucun arrêt à provoquer volontairement l'annulation de 50 concerts à l'O2 Arena. "Personne n'aurait trouvé aucun avantage à faire du mal à Michael". Evoquant This Is It, il déclare que les images n'ont jamais été tournées dans l'idée de faire un film. Il explique que Michael Jackson n'avait pas les moyens de recruter l'équipe de caméramen qui le filmaient habituellement lors de la préparation de ses tournées ; mais à la dernière minute, Paul Gongaware, qui avait travaillé comme caméraman sur le Victory Tour et sur le Bad Tour, a suggéré d'acheter des caméras pour filmer les répétitions. Cela a coûté quelque 4000 euros. Mais Diléo insiste sur le fait que personne, à aucun moment, n'aurait pu faire de mal à Michael Jackson dans la perspective, ensuite, de faire un film.

Il explique que l'idée de réaliser un documentaire à partir de ces images est née alors qu'ils visionnaient des vidéos en se souvenant de l'artiste et des bons moments passés avec lui. Quelqu'un serait alors entré dans la pièce et aurait souligné à quel point c'était triste que les fans ne puissent jamais voir ces concerts. Une autre personne aurait alors suggéré de faire un film "pour montrer à tout le monde sur quoi il travaillait". Il rappelle également que 90% des bénéfices issus du film sont reversés aux héritiers de Michael Jackson. De son point de vue, le film constitue un bel hommage.

Puis il tient des propos similaires à des interviews antérieures, affirmant que Michael Jackson tenait vraiment à faire ces cinquante concerts et le lui avait dit la veille de sa mort, lui confiant qu'il était prêt à remonter sur scène. Diléo raconte qu'ils avaient évoqué ensemble la possibilité qu'il se produise ensuite dans une vingtaine de stades au Japon. "Il savait qu'il devait travailler pendant un an et demi et il était impatient de s'y mettre", déclare-t-il.

Interview de Frank Diléo, manager de Michael JacksonRaffles Van Exel aborde ensuite une affaire qui avait fait débat en mars 2009 : un communiqué émis par la société Champion Management annonçait que Michael Jackson avait nommé un nouveau manager, Leonard Rowe. Simultanément, Frank Diléo occupait lui aussi ce poste de manager. Raffles lui demande donc si l'artiste avait signé deux contrats avec deux managers différents. Diléo explique qu'avant que lui-même ne soit embauché, Michael Jackson avait signé un contrat autorisant Rowe à passer en revue ses finances. Quand Diléo a été recruté, il a demandé au chanteur pourquoi il avait pris une telle décision : Michael Jackson lui a répondu que son père était dans la pièce quand cela s'était produit et que Joe lui avait demandé de signer le contrat. Il a obéi.

Diléo a alors rencontré Rowe et lui a expliqué que si Michael Jackson avait signé le contrat, c'était uniquement parce que son père regardait par-dessus son épaule ; il lui a également annoncé qu'en réalité, le chanteur ne voulait pas qu'il soit impliqué dans ses affaires. Diléo a déclaré à Rowe qu'il ne pouvait pas, par conséquent, lui communiquer certaines informations concernant le contrat et qu'il devait s'adresser directement à AEG. AEG a refusé de travailler avec lui en raison de son passé trouble. Ils ont alors voulu résoudre le problème autrement, par exemple en écrivant une lettre pour le licencier mais, à l'époque, aucun avocat ne s'occupait de Michael Jackson. Ils ont tout de même fait en sorte de préciser que Diléo était le manager et non Dr Tohme, que les sollicitations devaient passer par lui et non par une autre personne, etc. Il explique qu'ils ont laissé de côté Leonard Rowe.

Le 15 mai, une réunion s'est tenue. Diléo n'était pas en ville à ce moment et n'a donc pas pu y assister. Par contre, Leonard Rowe était présent. A la fin de la réunion, Michael Jackson a appelé Diléo et lui a dit qu'il fallait écrire une lettre à Rowe pour lui signifier son licenciement. Diléo a obtempéré, rédigé la lettre que l'artiste a signée; un exemplaire a été envoyé à son hôtel, un autre à l'assistant de Katherine Jackson (qui était présente lors de la réunion) et une copie au bureau de Léonard Rowe (qu'il a au préalable averti de l'arrivée du courrier). Par conséquent, Diléo certifie que l'homme avait bien été prévenu de son licenciement.

Raffles aborde ensuite le conflit AllGood Entertainment. Cette société a porté plainte, affirmant que Michael Jackson s'était engagé fin 2008, par le biais de son manager Frank Diléo, à donner un concert avec ses frères, et qu'il avait rompu la clause d'exclusivité que comportait le contrat en question en acceptant de se produire à l'O2 Arena. Diléo raconte qu'un représentant de la société est venu le trouver à son bureau, lui disant qu'AllGood Entertainment voulait mettre sur pied une tournée mondiale réunissant Michael Jackson et sa famille sur une même scène. Diléo lui a alors répondu que Michael Jackson ne souhaitait pas retravailler avec sa famille. Le représentant a insisté et Diléo a fini par lui conseiller de rédiger une proposition, qu'il transmettrait alors au chanteur.

Cependant, il l'a mis en garde que celui-ci n'accepterait pas... et l'a questionné sur la rémunération qu'il prétendait pouvoir donner à l'artiste. Le représentant aurait affirmé qu'il avait déjà les fonds en sa possession. Diléo explique qu'à l'époque, énormément de gens venaient le trouver en lui soumettant une multitude de propositions à destination de Michael Jackson. Or, sans financement, aucun ne pouvait être sérieusement étudié. Par conséquent, afin de se prémunir contre toute perte de temps inutile, il a demandé à AllGood Entertainment de verser une somme d'argent sur un compte en guise de garantie. Cette somme devait servir à couvrir les frais engagés par Diléo pour rejoindre Michael Jackson, qui séjournait alors dans un autre Etat, et attendre à l'hôtel qu'il soit disponible pour lui présenter la proposition.

Diléo raconte qu'il avait donné une date limite pour le versement de la somme. AllGood Entertainment aurait commencé par demander un report de cette date... mais l'argent n'aurait finalement jamais été versé. Le manager explique avoir découvert que d'une part, la société ne détenait pas les fonds qu'elle prétendait posséder ; d'autre part, la proposition rédigée par écrit comportait une clause de non-divulgation (accord de confidentialité) qui n'a pas été respectée. En effet, la société a tenté de récolter des fonds en montrant que Diléo avait signé le document (qui n'était pas, en réalité, un contrat).

Il pense que la société a voulu emprunter de l'argent pour couvrir ses frais et s'est trouvée confrontée à l'obligation de rembourser cet emprunt, contracté sur la promesse que le contrat allait être signé. Diléo affirme qu'il ne leur a jamais dit qu'il représentait Michael Jackson ou ses frères, il agissait simplement en tant qu'ami qui avait la possibilité de le joindre et de lui soumettre le projet.

Diléo explique ensuite que le contrat avec AEG a probablement été signé à Londres, en mars 2009, au moment où Michael Jackson a annoncé sa série de concerts. Après la signature, le chanteur aurait appelé Diléo, lui expliquant qu'il avait accepté la tournée pour ses enfants, car ils ne l'avaient jamais vu sur scène et qu'il voulait leur faire comprendre pourquoi ils étaient souvent pourchassés par des gens car ils se posaient beaucoup de questions à ce sujet. Il lui aurait également demandé s'il connaissait Randy Phillips. S'il le connaissait de nom, Diléo ne l'avait jamais rencontré en personne.

A ce moment, Michael Jackson a proposé à Diléo d'organiser une téléconférence avec Randy Phillips et lui a demandé s'il acceptait de redevenir son manager. Suite à la conversation, Diléo a réglé les affaires qu'il avait en cours puis a rencontré Randy Phillips. Par la suite, il a passé chaque journée aux côtés de Michael Jackson jusqu'à sa mort. Il explique qu'il n'a donc jamais eu l'occasion de rencontrer le PDG d'AllGood Entertainment et que l'affaire se règlera devant les tribunaux.

A suivre...

intéressante cette information merci Human.

l'ancien manager de michael (époque BAD et This is it. c'est lui qui aurait annoncé le décès de michael aux enfants à l'hopital) serait hospitalisé pour de graves complications cardiaque :

http://www.radaronline.com/exclusives/2011/03/exclusive-michael-jacksons-ex-manager-frank-dileo-hospitalized-fighting-his-life

Je déplace dans le topic approprié

Merci Seb

pas de soucis.

Voilà ce qu'on peut lire sur le Twitter de Randy Jackson:

Citation :

I went to visit Frank Dileo in the hospital. I've known him for many years and I just wanted to extend my condolences to his wife and kids.

Il serait décédé ??
Je ne trouve aucune info sur le net. Si quelqu'un en a, faites nous signe!

Human Nature a écrit:

Voilà ce qu'on peut lire sur le Twitter de Randy Jackson:

Citation :

I went to visit Frank Dileo in the hospital. I've known him for many years and I just wanted to extend my condolences to his wife and kids.

Il serait décédé ??
Je ne trouve aucune info sur le net. Si quelqu'un en a, faites nous signe!

j'ai une amie qui a publié cette définition sur son facebook :
Condoléances --> "Témoignages de sympathie face à la douleur d'autrui"
(et pas seulement dans la mort, comme ça on est fixé)

La nièce de Franck Diléo à démentie le fait que son oncle serait décédé , je penses, que Randy c'est peut être un peu emballé .... Mais il ne serait malgré tous pas en très bonne forme non plus. Attendons plus de news sûr....

ah oui ça semblait bizarre. atendons des nouvelles.

Ok, merci les filles pour les infos
Wait and See alors...

J'ai cherché un article un peu plus long que ce que je vais écrire, mais... rien trouvé. La news du MJJL est des plus courtes, donc je vais tâcher de rallonger.



Aujourd'hui, 24 août 2011, Frank Dileo est mort ce matin dans sa demeure située dans l'Etat de l'Ohio. Il avait 63 ans.

Je n'ai pas trouvé les raisons de sa mort (la news du MJJL ne fait que deux lignes :s ). Il avait été hospitalisé suite à des complications, après une opération du coeur.

Les pensées donc vont à son entourage, sa famille...

©Smooth 2011.
(même si c'est bien pauvre comme new)

qu'il repose en paix. je le revoie encore parler à la tv lors de la mort de mike. c'est vrai que ça en fait de son entourage qui quitte le monde.

Rest in Peace Frank !

RIP franck

J ai lu l'info hier, mais pas eu le temps de la poster...
RIP.

Décidément ! tous les uns apres les autres R.I.P