[LIVRE] Michael Jackson - Tom LAMOTTA, Edition n°1

FASCINANT
Par les chiffres, bien sûr. Homologué dans le Livre des Records: Thriller, 38,5 millions d'albums. Avant la sortie de Bad, on ne lisait que ça, partout dans toute la presse, écrit noir sur blanc et en toutes lettres: trente-huit millions et demi d'albums. Tellement énorme qu'on en perdrait la mesure. Or pour le prendre, cette mesure, il suffit de se raccrocher à ce "et demi" qui vient après trente-huit millions d'albums. Ce "et demi", c'est toute la différence - dira-t-on supériorité? - séparant Michael Jackson du reste de la planète qui a choisi de tourner en 33 tours minute.
En France, un disque d'or équivaut à cent mille albums, un disque de platine représente quatre cent mille ventes. En France, quand on est "disque de platine" pour un album, on n'est pas un "gros vendeur", on est une star. Ils ont une poignée, peut-être pas même dix, à dépasser ce score: Renaud, Goldman, Gainsbourg, Hallyday, Daho, quelques autres. Et encore, pas à chaque fois. En France, mais aussi partout dans le monde,,ils rêvent tous d'atteindre un jour le "et demi" de Michael Jackson. On bâtit une carrière, on repose une vie sur son "et demi".
Mais pour Michael Jackson, ce "et demi" représente les poussières - on dit trente huit millions et demi comme on dirait trente huit millions et des poussières. Pour Michael Jackson, ce "et demi", ce sont les frais généraux, pour les pertes et profits, les cigarettes. C'est rien. Nada. Tellement rien d'ailleurs, que les ventes de Thriller, relancées par la sortie de Bad et la tournée, ont sûrement dépassées les quarante millions à ce jour.
Pour Michael Jackson, si les ventes de Bad se limite à la somme des plus grosses ventes d'albums français, ce sera un échec cuisant. Pour Michael Jackson, il n'y a pas, il ne pourra pas, il n'y aura jamais plus de demi-mesure.


FASCINANT ET ETONNANT
Pour ce qu'il a été et ce qu'il est devenu. Un monstre de talent d'abord, un monstre de chiffres ensuite, un monstre tout court enfin. En l'espace de deux ans, ceux qui ont précédé la sortie de Bad, Michael est passé de star à la plus célèbre dans le monde à la star la plus tournée en ridicule. Et pourquoi, au fond? Parce que d'enfant-adulte - que les adultes montraient comme un animal de foire - il s'est transformé en adulte-enfant - préférant sa foire à celle des adultes.
Et qu'y a-t-il de si extraordinaire à préférer la compagnie des enfants et des animaux à celle des adultes? Sont-ce là des manies à ce point répréhensibles? La vie de Michael Jackson - sa maison d'Encino, transformée en Disneyland, sa ménagerie, sa passion pour les dessins animés et le reste - est l'illustration, poussée à l'extrême, de l'éternel combat entre l'univers adolescent et le monde adulte. La naïveté, la pureté, les illusions de l'un contre l'hypocrisie, la férocité, les désillusion de l'autre.
Michael a rejeté le monde adulte parce qu'il a senti qu'il n'était pas bon. En retour, après l'avoir adulé, ce monde adulte, par médias interposés, entreprend de le salir, simplement parce qu'il n'a aucune prise sur lui. Michael ne le condamne pas, il le refuse. Et il gagne. Partant, l'exemple qu'il donne est la pire des condamnations: la négation. L'homme qui a touché le plus près à l'universalité par tête d'habitant sur la planète, n'accepte pas ses règles, ne reconnaît pas les siens.
En refusant de grandir, Michael Jackson fait un enfant dans le dos de la société adulte, il se rend coupable d'adultère. Impossible, conséquemment, pour la société adulte, de laisser impuni cet acte de rebellion aux yeux de sa jeunesse.
Combien sont-ils, avant lui, à avoir senti que le monde adulte n'était pas bon? Combien sont-ils à avoir cru qu'ils pourraient le changer en se rebellant? Combien sont-ils à être morts parce qu'ils refusaient de vieillir? Usés par la drogue, victimes d'un combat perdu d'avance - Hendrix, Joplin, Brian Jones, Jim Morrison, T. Rex et les autres - le monde adulte a fini par les avoir. De toute évidence, conscient de ce qu'on perd le combat en quittant l'univers adolescent pour entrer forcément dans le monde adulte, Michael, lui, a choisi d'éterniser dans un caisson d'oxygène.


FASCINANT ET EBLOUISSANT
A force de refus, de refus et de courage. Le courage en fait, de pousser le refus jusqu'à soi-même. On a prétendu qu'il s'était blanchi la peau et fait refaire le visage parce qu'il avait honte de sa couleur et qu'il voulait s'intégrer à la société blanche. Quelle blague! Il se met hors-jeu de la société toute entière et il voudrait entrer dans le jeu d'un seul de ses panels!
Encore une fois, si l'on veut bien admettre que le rock est une expression adolescente et que ses plus grands héros ont été des rebelles, non seulement Michael est aujourd'hui le seul et le dernier rebelle de la décennie, mais il est peut-être le plus grand de tous: un rebelle contre le temps et la nature.


FASCINANT ET DEROUTANT
Parce qu'il est tout et le contraire de tout. Un modèle de schizophrénie galopante. Angelot asexué, Bambi effarouché, lorsque Michael Jackson monte sur scène, il se tranforme en bête de sexe et quand il tourne le clip de "The Way You Make Me Feel", l'image qu'il veut donner de lui, par coups de reins évocateurs interposés, c'est celle d'un ténor du yoplaboum! Effrayé par l'extérieur, innocent des turbulences de la rue, coupé de la réalité, dans sa tour d'ivoire, Michael Jackson écrit Bad, vindicte conjuguée du propos et de la musique, assortie d'un clip en forme de combat de rue. Le pacificateur de "We Are The World" cède le pas au guerrier de Bad. Gentil garçon devient méchant garçon. Bambi Jackson transformé en Badly Jackson.


FASCINANT ET PASSIONNANT
Parce qu'il est unique. Alors qu'on l'avait voué aux gémonies, enterré prématurément, Michael Jackson revient au bout de cinq ans avec Bad, l'album de l'année 1987. Comme pour vérifier une vérité selon laquelle la réalité n'est jamais là où on li'magine, Michael Jackson donne tout à coup une réalité à toutes ses irréalités. Peu importe qui il est, pourvu que le héros se montre à la hauteur du mythe. Michael Jackson est parti pendant un an en campagne planétaire pour une tournée fulgurante, le "Bad World Tour".


FASCINANT ET FRACASSANT
Parce qu'on n'avait jamais vu ça. Le témoignage d'une tournée et le parcours d'un champion.


EBLOUISSANT ...

Merci, c'est vachement intéressant comme vision!

Comme quoi, même quand on croit aux rumeurs de blanchissement, caisson à oxygène, etc, on peut les interprêter de différentes manières.

Et même si je crois au vitiligo, je crois aussi qu'il a utilisé des produits éclaircissants, et bien sûr il y a la chirurgie esthétique qui est avérée, donc je serais plutôt d'accord avec sa vision des choses. Pour moi, Michael n'a jamais voulu devenir "un Blanc" et s'intégrer dans la "société blanche".

Je crois aussi au vitiligo, les crèmes blanchissantes un peu moins, je crois un peu plus la thèse du maquillage, mais je suis également d'accord avec sa vision:

micha a écrit:

Pour moi, Michael n'a jamais voulu devenir "un Blanc" et s'intégrer dans la "société blanche".

Je ne crois pas forcément aux crèmes blanchissantes (même si c'est possible) mais plutôt à des crèmes éclaircissantes à effet plus ou moins temporaires, et moins agressives que les produits blanchissants. Le genre dont les personnes âgées se servent aussi pour atténuer l'effet des taches de vieillissement sur leur peau (et leur but n'est pas d'avoir un rond blanc décoloré à la place de la tache brune ^^).

Ah oui!! Donc on pense à la même chose
Donc c'est plus un effet "maquillage et masque" pour les taches donc^^

Oki Doki^^

" La scène est un endroit magique. Il n'en existe aucun autre comme celui-là au monde. Il me suffit de regarder la foule pour ressentir instantanément cette formidable énergie, et mon corps s'agite naturellement. C'est comme devenir quelqu'un d'autre. Quand le show se termine et qu'il est temps de partir, je me dis "Non, non, je veux rester là." Je pourrai rester sur scène indéfiniment...
Je danse beaucoup et j'ai toujours adoré danser. Quand j'étais tout petit, je passais mon temps à regarder Sammy Davis, Fred Astaire et James Brown. Et je dansais partout dans la maison. Ainsi, je ne me souviens pas de ne pas avoir dansé"



" Un peu avant le premier concert à Tokyo de sa tournée mondiale, je me suis inquiété de savoir s'il avait le trac, il m'a répondu: "Pas du tout, au contraire, je n'ai qu'une hâte, c'est de monter sur scène". Dès qu'il pose le pied sur scène, le changement est radical, c'est une autre personne que je ne connais pas. L'énergie, la grâce, tout cela est transcendé. Je suis venu le voir à Tokyo pour ça: rencontrer un autre Michael Jackson."



" Qu'il parle ou nnon à la presse, ça n'empêcherait pas, de toute façon, les histoires les plus irréalistes d'être inventées. Nous avons entendu tellemnt de rumeurs, c'est incroyable! L'une d'elles, par exemple, prétendait, il y a quelques mois, que Michael ammait jouer sur une scène entourée d'une bulle en plastique!"

Voici pour vous quelques photos du livre pour vous:

Un vrai bijou !^^

^^
Je n'ai pas encore eu l'occaz' de lire mais juste de le feuilleter
J'attends de finir "le complot..." avant de le commencer

Merci beaucoup, j'ai lui la première partie que tu as mis

Je mettrai d'autres passages, j'en ai noté quelques uns qui me plaisent bien

[...] Depuis une semaine que le compte à rebours a commancé, à Tokyo, on est sur le pied de guerre. Rien, pourtant, qui saute aux yeux à première vue en débarquant dans la capitale nippone. Aucune affiche n'annonce les concerts dans la rue. On se calme, il n'y a pas, à Tokyo, de panneaux d'affichage. Ca se passe en dessous: Michael recouvre les couloirs de métro. La télé? Elle reste discrète sur le sujet, tout juste effleuré pendant les news. La presse? Michael fait la une de toutes les revues adolescentes.
Il n'empêche qu'une journée passée à Tokyo suffit à se rendre compte que la ville bat à son rythme. On prend un taxi, on entend Bad, on entre dans une boutique, c'est I Just Can't Stop Loving You, dans une autre, c'est Thriller puis Beat It ou Billie Jean. Les stations de redio le programment en permanence. On n'entend plus que lui. Là un coiffeur propose une coup Michael Jackson, ailleurs une boutique de fringues: "Faites vous le look Michael Jackson". Des discos organisent des compétitions de look alike.
Le magasin Wave, un supermarché du disque, a affiché sur la hauteur de ses quatre étages la pochette de Bad, Yamano Music, dans le quartier chic de Ginza, a préféré la largeur de la façade avec un message de bienvenue "Welcome Michael". A l'intérieur, un mur de télévision diffuse en boucle clips et concerts, dont certains sont inédits en Europe. Kiddy Land, la paradis du jouet et du gadget, a fait ses vitrines avec les poupées le représentant, dans ses costumes de Thriller et des Emmy Awards, et les peluches, Michael Pets, qu'l a éditées sur le modèle de ses animaux. On vend des posters, des cartes postales, des boîtes, des badges, des serviettes, des tee-shirts, des télécartes magnétiques à son effigie. Au Japon, les télécartes sont personnalisées, il existe un choix industriel d'illustrations: celles de Michael se sont vendues à plus de trente mille exemplaires la semaine précédant les concerts (3800 yens, c'est-à-dire 170 F, pour 50 unités).[...]

Wow !!!

C'est impressionant! Les magasins et tout

Wowwwwwwwwwwwww!Please tell me,I don't understand French.Is it a kind of a book?Who is Tom LAMOTTA?Thanks

It is a book redrawing the period Bad. There are many photos, anecdotes and some interviews.
Tom Lamotta is a writer. But if I write his name in Google, I find only this book, thus I don't know what he wrote of the other one.

However, I recommend you this book, very interesting.

Je vais bientot l'avoir ce livre