[SIMILITUDES]
Michael Jackson et Louis II de Bavière
"Deux rois, un même destin" L'auteure
Catherine Mavrikakis dresse un parallèle entre l'existence de Louis II de Bavière et celle de Michael Jackson, deux «princes-artistes» à la fin tragique, intoxiqués, et dont l'identité sexuelle a fait l'objet de nombreuses rumeurs.
La recherche de Catherine Mavrikakis, qui enseigne aussi la littérature à l'Université de Montréal, a été présentée vendredi dans le cadre du 78e congrès annuel de l'Association francophone pour le savoir.
«
Je travaille sur le kitsch en général, explique-t-elle.
On est beaucoup dans la critique du kitsch, de Las Vegas et de ce qu'on appelle de mauvais goût.»
Par le passé, l'auteure et enseignante s'est aussi intéressée, avec un ami, aux médicaments et à la fascination des gens pour les corps intoxiqués.
Son intérêt pour les deux sujets l'a naturellement dirigée vers Michael Jackson et Louis II de Bavière.
# Plusieurs similitudes:Dans son essai intitulé De Louis II de Bavière à Michael Jackson: représentations de l'affection nerveuse du prince-artiste, Catherine Mavrikakis tente de démontrer que l'intérêt des gens pour le mal de vivre est le même au 20e siècle qu'au 19e siècle.
«
L'un était roi, l'autre était le roi de la pop», dit-elle au sujet des deux personnages.
De fait, Louis II de Bavière fut roi de Bavière de 1864 à 1886. Passionné par l'œuvre de Wagner, le roi fit ériger de nombreux châteaux, dont le plus célèbre est celui de Neuschwanstein.
Michael Jackson, lui, aménagea le royaume de Neverland, en Californie.
Comme celle de Michael Jackson, l'identité sexuelle de Louis II de Bavière fit l'objet de nombreuses rumeurs.
Tout comme le roi de la pop, son décès (sur les berges d'un lac, en compagnie de son médecin) est encore empreint de mystère.
«
Ils ont un certain rapport: toujours malades, toujours drogués», analyse Mme Mavrikakis, en rappelant que les mots pour décrire l'affection nerveuse ont changé avec le temps, mais que la fascination des gens pour le sujet est restée la même.
Depuis 2000, Catherine Mavrikakis a publié quatre romans: Deuils cannibales et mélancoliques, Ça va aller, Fleurs de crachat, et Le ciel de Bay City. Elle est aussi l'auteure d'une pièce de théâtre, Omaha Beach, d'un essai-fiction sur la maternité avec Martine Delvaux, Ventriloquies, et d'un essai, Condamner à mort, les meurtres et la loi à l'écran.
Elle compte publier un autre roman d'ici un an et demi à propos d'un condamné à mort.
Article par Dany Bouchard