[Mons-en-Baroeul]
Dawn Sebastian
dans la peau de Michael Jackson...
Samedi soir, à la salle Allende de Mons-en-Baroeul, Dawn Sebastian, entourée de quatre musiciens, quatre choristes et six danseurs, donnera vie à seize des plus grands succès de Michael Jackson. Un hommage pour lequel la jeune chanteuse monsoise se prépare minutieusement à raison de trois répétitions par semaine.«
J’en ai rêvé une nuit, c’était comme une évidence. C’est la mort de Michael Jackson qui a déclenché tout ça. Je le chantais déjà quand j’étais au lycée Pasteur, à Lille. Pour le spectacle, je l’ai redécouvert avec une autre oreille, une autre expérience musicale et humaine. Cela m’a touchée autrement. » Elle n’a pas l’air impressionnée, la douce Aurore Place (Dawn Sebastian, c’est elle !), qui s’attaque pourtant à l’oeuvre du roi de la pop, une icône de la musique américaine, désormais sanctifiée aux côtés d’Elvis Presley, Franck Sinatra et James Brown.
Samedi soir, devant une salle Allende que l’on imagine remplie à ras bord, il faudra «
juste » être à la hauteur. En phase avec une mécanique de haute précision, qu’aucun artiste ne peut prétendre aborder en toute décontraction. Ou alors avec une forte dose d’inconscience. Comment ne pas trembler face à un tel défi ?
La réponse s’échappe des fenêtres d’une salle nichée dans la rue des Champs, à Villeneuve-d’Ascq. Reconnaissables entre mille, les lignes de basse de
Beat it ou
Thriller réveillent la paisible zone de la Pilaterie. Autour de Dawn Sebastian, Raphaël Rose à la batterie, son frère Pascal à la basse, Florent Chambonneau aux claviers et François Taillez à la guitare suent sang et eau pour restituer sans les trahir les mythiques mélodies de l’éphémère mari de Lisa Marie Presley. Depuis septembre, inlassablement, ils répètent la quinzaine de titres choisis pour le concert, avec l’exaltation de ceux qui abordent l’île au trésor. Ils ne seront pas les seuls à accoster, puisque quatre choristes et six danseurs complètent la formation de base, tandis que la chorale Si Tuenda viendra épauler les aventuriers de la soul sur quelques morceaux. Du lourd.
Et tout ça pour une seule représentation, jouée au profit de l’Unicef. Un tel investissement, en temps, mais aussi en argent, impose le respect. Aurore, qui découvre pour l’occasion d’autres facettes d’un talent déjà riche («
vous me verrez danser le moonwalk ») n’en demande pas autant. Pour elle et l’ensemble de la troupe, c’est l’enthousiasme du public qui va compter. Ne serait-ce que pour avoir la possibilité de prolonger le plaisir ailleurs. La municipalité de Mons-en-Baroeul, comme toujours, soutient la jeune artiste, également épaulée par Mohamed Ider, le chorégraphe issu de la compagnie Sixième sens. Tous méritent d’aller loin avec un spectacle aussi soigneusement préparé. Un hommage qui n’est surtout pas une imitation («
Il n’y aura pas de perruques ni de déguisements »), mais plutôt une création originale autour de la légende. «
Toutes les mélodies sont strictement respectées, mais nous y apportons notre propre sensibilité », souffle Dawn Sebastian, entre deux séances de chant. La délivrance est pour bientôt. «
J’ai hâte d’y être maintenant. » Nous aussi. •
RENDEZ-VOUS:Samedi 19 juinà
20 h 30Salle Allende à Mons-en-Baroeul Prix: 5 € et
2 € pour les moins de douze ans
(au profit de l’Unicef)
Réservations : 09 65 33 51 47
ou
M@il : placeaurore@gmail.comSources : LaVoixDuNord / MJJProcessor.com