[CNN] Quand ils remettent les pendules à l'heure...

[CNN]
Quand ils remettent
les pendules à m'heure.

Lu sur le site MJChildren

Citation :: Nous pourrions écrire de longs articles pour défendre l’honneur de Michael,
encore une fois sali par la presse poubelle anglo-saxonne.
Mais nous allons laisser CNN raconter l’histoire à notre place…

Los Angeles (CNN) – 4 juillet 2013
Un tabloïd londonien déclare que "des dossiers secrets du FBI" révèlent que Michael Jackson a payé des millions pour faire taire des dizaines de garçons abusés.

L’histoire a rapidement fait le tour des médias mondiaux, peut-être en raison du procès engagé par la famille Jackson contre un promoteur de concerts et la récente tentative de suicide de la fille adolescente de Jackson.

Un site web peut profiter d’un fort trafic – qui peut se traduire en revenus publicitaires – avec un titre sensationnel.

Mais les journalistes et tous ceux qui ont suivi de près les controverses et les combats juridiques entourant la pop star trouvent la description présentée par le Sunday People des documents prétendus dossiers du FBI très discutable.

"Rien de tout cela n’est nouveau – rien – et il n’y a jamais eu implication du FBI», a déclaré le journaliste Drew Griffin de CNN. "Cela sonne comme les news des tabloïds recyclées depuis 20 ans."

Griffin a vu et rapporté ces mêmes documents, il y a plus de dix ans pour un journal de Los Angeles.

"La réalité est que ce genre de choses ne se trouvent pas dans les dossiers du FBI», a déclaré Tom Mesereau, l’avocat qui a défendu avec succès Jackson contre les accusations de pédophilie dans un long procès en 2005. «Le FBI a clos l’enquête. Cela n’est qu’un tas d’inepties."

La journaliste, Diane Dimond, connue pour ne pas défendre l’icône de la pop, a également attaqué l’article du Sunday People.

"Il est évident que le tabloid a profité de cette vieille histoire et l’a rééditée en ajoutant des chiffres - 24 garçons ont été payés 35 millions de dollars par Michael Jackson", a déclaré Dimond. «Le problème, c’est qu’il n’y a aucune preuve pour étayer l’affirmation selon laquelle Jackson aurait effectué de tels paiements."

Le livre de Dimond "Be Careful Who You Love: Inside the Michael Jackson Case" détaille sa couverture des allégations de relations inappropriées entre Jackson et les garçons.

Le rapport du tabloïd a été publié à un moment critique pour la famille Jackson, alors que son procès pour homicide contre un promoteur de concerts est entré dans sa 10e semaine et alors que la fille de Michael Jackson, Paris, est soignée après une tentative de suicide.

"Les fichiers feront également la consternation des enfants de Jacko, Prince, 16, Paris, 15 et Blanket, 11 ans, qui n’ont pas encore acceptés d’avoir perdu leur père", peut-on lire dans le Sunday People.

Michael Jackson avait lui-même jugé l’utilisation par les tabloïds britanniques du terme "Jacko" comme étant péjorative.

Griffin, Dimond et Mesereau désignent Paul Barresi, un ancien acteur porno qui a perdu sa licence de détective privé pour fabrication d’éléments de preuve, comme étant la personne qui possédait le matériel publié dans le Sunday People.

Il comprenait un enregistrement audio d’une entrevue réalisée par Jim Mitteager, journaliste au Globe (tabloid) aux États-Unis, avec un couple ayant travaillé comme chefs au Neverland Ranch de Michael Jackson. Mitteager a laissé la bande à Baressi quand il est mort d’un cancer en 1997.

"Ce n’est pas un secret que Paul Barresi possédait les bandes de Mitteager et qu’elles contenaient un long entretien avec Philippe et Stella LeMarque, qui vivaient alors en couple à Neverland", a déclaré Dimond. "Il m’a parlé des bandes et de leur contenu à plusieurs reprises."

Griffin, de son côté, dit que Barresi lui a donné accès à ces pièces il y a des années. Elles contenaient les rapports que Barresi a écrits alors qu’il travaillait pour l’enquêteur en disgrâce, Anthony Pellicano. Pellicano purge une peine de prison fédérale de 15 ans pour écoutes téléphoniques illégales et racket.

Une star du porno détective.

«Barresi a tout récemment perdu sa licence de détective, j’imagine que les problèmes d’argent se sont amplifiés pour lui", a déclaré Dimond. "Ma meilleure supposition est que le journal britannique a offert à M. Barresi plusieurs milliers de dollars pour ses copies des anciens fichiers de Pellicano».

Quand CNN a appelé Barresi, mardi, pour lui demander s’il avait vendu les matériaux pour le journal, il a répondu: «Je n’ai aucun commentaire et c’est tout ce que j’ai à dire."

Mais avant que la question lui soit posée, il a demandé si le journaliste voulait savoir combien de fois il avait eu des relations sexuelles dans un hamac. Il a expliqué qu’il s’agissait d’une question communément posée en raison de sa carrière dans le porno cinématographique.

Les films de Barresi, avec des titres tels que "Married Men with Men on the Side » et «Leather Bears and Smooth Chested Huskies" lui ont valu le Prix de la X-Rated Critics pour la meilleure "scène de groupe" en 1985 et il a été intronisé au Hall GayVN of Fame en 2008.

Barresi, maintenant âgé de 60 ans, a quitté le business du porno pour se consacrer à une activité d’enquêteur, mais les dossiers judiciaires indiquent qu’il n’était pas aussi efficace dans ce travail.

Il a obtenu une licence de détective privé en Californie en 2009, mais il l’a perdue trois ans plus tard. Il a signé un "accord" avec l’Etat en admettant avoir truqué un rapport sur l’utilisation des médicaments d’une ex-petite amie afin d’obtenir son licenciement de l’hôpital où elle était infirmière en 2011.

Les dossiers de la Cour fédérale montrent également que Barresi et son épouse ont déposé un dossier de faillite en 2010.

Le tabloid s’en tient à l’histoire

Le porte-parole du Sunday People n’a pas voulu confirmer que Barresi était la source de leur papier ou s’il avait été payé, mais affirme s’en tenir à l’histoire.

«Notre article dit clairement que nous avons vu les copies des rapports, les relevés téléphoniques et les entrevues menées par un agent travaillant pour le détective privé Anthony Pellicano, qui avait été embauché par Michael Jackson," déclare Rupert Smith dans un e-mail à CNN. "Les dossiers ont été saisis par le FBI lors de l’enquête sur Pellicano en 2002. Les documents sont alors devenus partie des dossiers du FBI sur l’affaire Jackson sous les références CADCE MJ-02463 et CR 01046."

En fait, le FBI a publié ses dossiers sur Michael Jackson en décembre 2009, six mois après sa mort. La plupart de ces dossiers de l’agence fédérale étaient liés aux enquêtes de la Californie sur les allégations de pédophilie contre l’artiste.

La police de Los Angeles, qui enquêtaient sur des allégations de pédophilie contre Jackson, a appelé le bureau du FBI de Los Angeles en Septembre 1993 en suggérant une " possible violation de la loi fédérale de la part de Jackson concernant le transport d’un mineur sur des lignes publiques à des fins immorales (Mann Act) », déclarait un seul document.

Le Los Angeles County District Attorney n’a pas porté d’accusations criminelles contre Jackson, mais le chanteur est parvenu à un règlement financier confidentiel avec l’accusateur, Jordan Chandler, après que son père ait déposé une plainte en 1993. Les rapports de l’époque mentionnent que les Chandler ont obtenu entre 16 et 20 millions $ de la compagnie d’assurance de Jackson.

L’accusation de Chandler est devenue un élément clé de l’affaire lorsque Jackson a été jugé et acquitté pour agression sexuelle plus d’une décennie plus tard, dans le comté de Santa Barbara, en Californie.

Mesereau, qui a examiné les 330 pages publiées par le FBI, affirme que les documents prétendument inclus dans les fichiers selon le Sunday People ne s’y trouvent pas.

CNN a également examiné les dossiers, qui sont toujours accessibles sur le site du FBI, et n’a trouvé aucune référence à d’autres règlements effectués par Jackson. Aucun des numéros de dossiers ne correspond à ceux cités par le Sunday People.

"Vous pouvez imaginer ce que le procureur de Santa Barbara aurait fait avec de telles informations si elles avaient vraiment existé", a déclaré Mesereau.

Phillip LeMarque a témoigné, en disant au tribunal qu’il avait surpris Jackson touchant l’enfant-star, Macaulay Culkin, alors qu’il travaillait comme cuisinier, se décrivant lui-même comme "majordome" de Jackson, pendant environ 10 mois en 1991.

Culkin, le deuxième témoin appelé à la défense de Jackson, a nié tout contact abusif par Jackson.

La culpabilité de Jackson est "sans conséquence".

Barresi a représenté les LeMarque pour vendre leur histoire aux tabloïds, affirme Mesereau.

LeMarque a admis au procès qu’il avait essayé de faire de l’argent avec son histoire, et évoqué une rencontre avec Barresi, qui lui aurait promis 100.000 dollars de la presse tabloïd, peut-être plus si l’histoire était sale.

"Il a donc rendu l’histoire de plus en plus "graphique" au fur et à mesure que le prix augmentait", a déclaré Mesereau, se référant à Phillip LeMarque.

"Est-il vrai qu’on lui a dit que le gain pouvait être plus élevé si la main de M. Jackson était à l’intérieur du pantalon de Culkin ?" a demandé Mesereau au cours d’un contre-interrogatoire.

« C’est ce qu’on m’a dit," a répondu LeMarque.

Barresi a discuté de son accord avec les LeMarque dans une interview pour un documentaire de PBS "Frontline" en 1994.

«Mon intérêt à les aider, c’est qu’ils m’ont promis un pourcentage de ce qu’ils feraient", a déclaré Baressi. «Je ne menais pas une croisade pour amener quelqu’un devant la justice. Que Michael était coupable ou innocent à ce moment-là était sans conséquence. Mon intérêt était strictement financier, tout comme le leur, devrais-je ajouter."

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